SPL Euralille

MENU

FERMER

Saint-Sauveur

Un « centre Lille » bas carbone

Agrandir le cœur métropolitain

Encadré par le parc Jean-Baptiste Lebas à l’est, le boulevard Louis-XIV au nord, le boulevard Hoover à l’ouest et la rue de Cambrai au sud, le morceau de ville qu’est Saint-Sauveur se situe idéalement en plein cœur de la métropole à la croisée de quatre quartiers lillois. « Saint-So » est un lieu familier pour les métropolitains. Fermée en 2003, cette gare de fret inaugurée en 1865 a libéré une vaste friche dont les 23 ha d’un seul tenant se laissent découvrir depuis le métro aérien entre les stations Lille-Grand-Palais et Porte-de-Valenciennes. Six années après la fermeture, le site est devenu une adresse prisée pour ses événements culturels ou associatifs, son cinéma ou son bistrot. Les activités de loisirs ou événementielles occupent en partie deux impressionnantes halles historiques de 400 m de long qui datent pour l’une du XIXe siècle, pour l’autre des années trente. Réhabilitées, elles conserveront la mémoire du lieu. En 2012, les premières études urbaines sont lancées pour définir l’avenir du site : un nouveau quartier lillois, agrandissant le cœur métropolitain. Deux phases de concertation sont menées et les premiers chantiers démarrent en 2018.

Aujourd’hui, le projet saint-Sauveur s’inscrit dans une dynamique urbaine de renforcement et d’élargissement de la centralité lilloise portée conjointement avec les projet d’Euralille3000.

La localisation centrale du site et sa proximité avec les polarités lilloises – le quartier des gares, le centre commerçant, la Citadelle, le quartier administratif, Wazemmes – font du projet urbain une occasion unique de les faire participer à un ensemble urbain cohérent, apte à agrandir et renforcer le cœur de la métropole.

« La vie d’abord, puis les espaces libres et, enfin, les constructions. Toujours dans cet ordre. »

Le projet comprend deux grandes ambitions :

– construire une centralité habitée : un des objectifs principaux du projet est de faire de St Sauveur un quartier de centre-ville habité et vivant, conjuguant intimité, confort résidentiel et un environnement urbain attractif accueillant des fonctions à vocation métropolitaine ;

– créer une nouvelle articulation urbaine et sociale entre des quartiers contrastés que l’ancienne gare de fret a contribué à séparer en générant une nouvelle « pièce urbaine » de Lille, un nouveau quartier, composante à part entière d’une ville pour tous.

Les usages et la manière dont la vie investit les espaces urbains, du logement à l’espace public, sont au cœur de la démarche projet. Une approche qui nécessite conjointement de grands tracés et une approche à échelle réduite : le petit et le grand en même temps. L’équilibre entre les deux reflète le besoin de coexistence d’une vie publique et d’une vie privée, et d’une nécessaire réflexion sur les différentes échelles temporelles d’aménagement.

Unir les pièces du puzzle urbain en rajoutant la pièce manquante : c’est ce que l’équipe projet baptise la « stratégie du click ». En dotant Lille d’un nouveau morceau de ville, elle contribue à renforcer le rayonnement du cœur de la métropole, en le connectant sur la ville existante. Le projet s’articule ainsi sur des accroches aux territoires voisins, avec de nouvelles placettes publiques, qui permettent d’entrer, de manière aisée et agréable, dans le nouveau quartier et de mettre en lien les quartiers environnants.

Unir ville durable et ville désirable

La programmation est entièrement tournée vers la création d’un quartier de ville aimable et durable. Elle repose sur une nature en ville généreuse, une densité raisonnée, un foisonnement de programmes d’activités attractifs, pour une centralité in fine habitée et appropriée par les usagers.

  • Un grand cours central végétal : la colonne vertébrale du futur quartier, à la fois lien entre tous les espaces du quartier et nouvelle artère piétonnière du centre-ville, elle rend désirable la ville durable.
  • Le Parc de la Vallée : à l’est du site, un parc de centre-ville de 3.4ha vient compléter l’offre d’espaces verts lillois, garantir une continuité écologique à l’échelle du quartier et renforcer la trame verte à l’échelle de la ville.
  • Les halles : lieu de vie intense et créative du quartier pour se cultiver, travailler, créer… ce seront le St So Bazaar et le gymnase qui vont intensifier la vie déjà impulsée par l’équipement culturel historique.
  • Les îlots nordiques : proposant des logements de tailles variées au sud du cours, autour d’un cœur d’îlot vert. Ce secteur se compose d’une vingtaine d’îlots d’environ 50m sur 50m comprenant 50 à 100 logements chacun. Le confort de vie familial en cœur de ville est incarné ici:  dormir les fenêtres ouvertes, apercevoir son enfant jouer dans l’espace public depuis sa cuisine…
  • La piscine olympique : un équipement dédié aux sports, loisirs et à la détente destinés à tous les lillois et les métropolitains.

Un quartier bas carbone

Les ambitions environnementales de sobriété carbone et de durabilité du projet.

– La gestion de l’énergie : la ZAC Saint Sauveur a fait l’objet d’une démarche de planification énergétique visant à anticiper les futures consommations énergétiques du quartier. L’enjeu : trouver des solutions optimisées au regard de leurs impacts environnementaux et économiques. A cette fin, en complément de la performance énergétiques liée à la conception des futurs bâtiments, les îlots nordiques et la piscine sont raccordés à une boucle de chaleur basse température alimentée à plus de 50% par des énergies renouvelables et de récupération.

– Le respect de la santé des habitants : les caractéristiques du site et les objectifs développés par les politiques publiques ont amené à considérer les problématiques liées à la santé et au confort des futurs usagers comme un enjeu majeur du projet. Les formes urbaines du futur quartier sont réfléchies afin de limiter l’exposition des populations aux nuisances. Le projet plébiscite des orientations en faveur du développement de la mobilité durable (zones de rencontre, itinéraires de circulations douces, positionnement des stationnements, etc.) et de la lutte contre l’effet d’îlot de chaleur urbain (végétalisation, gestion des eaux pluviales, etc.).

– Une attention particulière est accordée à l’environnement et à la biodiversité : des continuités végétales sont tissées entre le parc Jean-Baptiste Lebas et le nouveau parc de la vallée, aménagé à l’est du quartier en continuité de la tranchée de ferroviaire, grâce à l’aménagement du Chemin Vert et à la végétalisation du Cours. Ces enjeux de végétalisation sont présents également dans les cœurs d’îlots et sur les toitures des futurs îlots nordiques.

  • 8 hectares d’espaces verts
  • 23 hectares de friche
  • 5000 futurs habitants
  • 55% d’espaces non bâtis

FOCUS
La gestion transitoire au cours Saint-So : une nouvelle manière de faire la ville

La fabrique du projet urbain, en France comme en Europe, connait depuis une décennie un foisonnement de pratiques innovantes. Saint-Sauveur y participe en mettant l’urbanisme transitoire au cœur de sa méthode.

Depuis 2018, c’est à proximité de la ferme urbaine, sur la friche Saint-Sauveur, que le cours Saint-So, peu à peu, préfigure et inspire ce qui sera demain, dans le futur quartier, un grand espace public.

Au milieu du site, côté Village, un grand barbecue collectif et un bus bar made in England avec terrasse, de l’autre côté, une pelouse pieds nus, des terrains de pétanque et la maison du projet accueillent un public familial le temps de la saison estivale. Animer et investir cette partie de la friche c’est permettre l’appropriation des lieux, faire connaître le site et le projet. L’occasion d’inspirer le futur cours, vaste espace public, colonne vertébrale du projet, sur lequel aujourd’hui la vie se développe et qui, demain, accueillera des usages variés : animations de l’espace public mais pas que… Par exemple, dans la perspective d’une biodiversité adaptée : des tests de palette paysagère et des recueil de graines en lien avec le service Nature en ville de la Ville de Lille ont lieu. Et aussi : un composteur électro mécanique a été installé, interrogeant l’intérêt et l’équilibre économique de ce type d’équipement pour en vérifier l’adéquation dans un modèle de ville durable.

Premier lieu de rencontres du projet, le cours préfigure la vocation de « couture » urbaine du futur Saint-Sauveur, connectant des quartiers environnants contrastés dans un espace de rencontre où les habitants se croisent en « voisins ». C’est en quelque sorte le premier lieu de sociabilité du projet.

Vidéo Saint-Sauveur

Les acteurs du projet

Maîtrise d’ouvrage :
SPL Euralille, concessionnaire de la MEL

Maîtrise d’œuvre urbaine :
Gehl Architects | Claire Schorter | Béal & Blanckaert | Slap | Mageo | Artelia | Tribu

Les chiffres du projet

  • 240 000m² de SDP
  • 23 ha de friche
  • 55% d’espaces non bâtis
  • 10ha d’espace public
  • 8ha d’espaces verts
  • 5000 futurs habitants
  • 2300 logements
  • 35 000m² de bureaux
  • 20 000m² de commerce et d’activités
  • 20 000m² d’équipements