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Euralille 2

De loin en proche

Le deuxième temps d’Euralille

Au début des années 2000, Euralille se prolonge vers le sud avec Euralille 2 : territoire d’une vingtaine d’hectares rendus disponibles après la disparition des fortifications, investis un temps par la Foire commerciale de Lille puis coupés du centre-ville par l’arrivée du boulevard périphérique. Enclavé, il était vécu auparavant comme un « entre-deux » relégué aux frontières de la ville. La déviation du boulevard périphérique vers l’est et l’implantation du siège de région dans le secteur décidé en 1999 ont offert l’opportunité de repenser ce secteur dans la continuité d’Euralille 1.

  • 720 logements
  • 155 000 m² de bureaux

Amender l’infrastructure

Il a fallu transmuter le périphérique historique en boulevard urbain et parer aux nuisances du second périphérique nouvellement construit. Sur ce territoire pris en étau par deux imposantes voies routières, le plan guide d’Euralille 2 a mis au premier plan l’exigence de la renaturation, palliant notamment les nuisances acoustiques. Cette frange sud-est de la ville a pu être recomposée en un morceau de ville habité, articulé et relié aux quartiers avoisinants : le champ libre organisé dans la continuité d’Euralille 1, autour de l’extension de Lille Grand Palais et du nouveau siège de Région et le Bois Habité, secteur dévolu à l’habitat aux bureaux et aux services.

Entre Bois Habité et infrastructures fédératrices

L’implantation de grands équipements au rayonnement régional au cœur d’Euralille 2 incarne la dynamique de prolongement du quartier d’affaires historique ambitionnée par le projet.

Après le siège de la Région, le CNFPT a ouvert ses portes en 2014 au sud, rejoint par le Rectorat. La livraison de Biotope en 2020, siège de la MEL situé entre le siège de région et Lille Grand Palais, a été le point d’orgue d’un pôle régional administratif désormais constitué.

L’un des défis d’Euralille 2 a résidé dans le fait de faire de la ville compte tenu d’infrastructures contraignantes. Défi urbanistique relevé avec la livraison, en 2012, du Bois Habité, un programme mixte de 600 logements, de bureaux et de commerces situés entre deux grands boulevards. La conception globale du plan masse a permis de protéger les programmes de logements des nuisances routières et ferroviaires périphériques pour créer au centre du quartier un lieu calme pour habiter en ville. Un aménagement paysager ambitieux couplé à une stratégie alternative de gestion des eaux pluviales ont permis d’affirmer la présence de la nature.

C’est désormais au nord du secteur, du côté du champ libre, que sont projetés les développements futurs, inscrits dans le Grand Euralille.

  • 3 000 m² d’hôtels
  • 3 500 m² d’activités, commerces et services

FOCUS
Le Bois Habité : se mettre au vert

Quartier résidentiel emblématique dont les dernières constructions s’achevaient il y a une dizaine d’années, le Bois Habité propose un nouvel art de vivre en ville. Chargé d’innovations dans ses méthodes et dans sa forme, il montre qu’il est possible à la fois de se loger confortablement à quelques minutes de marche du centre-ville et de se « mettre au vert ».

Pourtant le défi posé par cette tranche d’Euralille2, confiée aux urbaniste François Leclercq et Michel Guthmann associés au paysagiste Olivier Philippe de l’agence TER, n’était pas des moindres : il fallait inventer une forme urbaine pouvant accueillir un programme de logements tout en solutionnant les nuisances posées par un environnement urbain hostile.

Un jeu de compensations urbaines et de densités différenciées absorbant ces nuisances a été développé : des bâtiments hauts et compacts ont été construits le long des axes routiers et protègent une zone centrale de 3 hectares. Pour autant, il ne s’agit en rien d’un front construit continu, étanche aux regards et qui aurait provoqué un effet d’enclos. Au contraire, un travail attentif sur les échelles et les programmes a permis d’aligner sur le boulevard Hoover des immeubles de différentes hauteurs. Leur épannelage, leurs percées nombreuses et irrégulières, fabriquent un skyline dont l’image symbolique, vigoureuse et métropolitaine, prolonge celle d’Euralille1.

Placé en retrait de la ville existante et pourtant situé à proximité de toutes les connexions de transports – dont le réseau nord européen vers Paris, Londres, Bruxelles – le Bois Habité, comme son nom l’indique définissait son propre milieu. Le concept, judicieusement développé bien en amont, reposait sur l’implantation de nombreux grands arbres. Etagés sur plusieurs strates, leurs cimes forment un tapis dense protégeant les logements sans occulter les vues. Ainsi quel que soit l’endroit où l’on se situe – dans la rue, les jardins, les terrasses, salons, chambres ou les cuisines – le bois constitue l’horizon. L’un des points forts de la méthode aura été d’obtenir une épaisse densité végétale dès les premières livraisons de logements. Pour cela, les concepteurs avaient réservé 350 arbres en pépinière dès le départ du projet.
Pour rendre totalement valide cette idée de calme et de nature en ville, le principe d’urbanisation déroule des bandes parallèles d’assez faible gabarit. Les lés, bâtis ou plantés, évitent la configuration classique côté rue et côté jardin au profit de l’alternance, jardins et cours arborées, de part et d’autres des constructions.
Les sols des cours largement engazonnés ne sont pas accessibles aux automobiles à l’exception des pompiers et des véhicules de service. L’accessibilité motorisée du quartier se fait alors par la mise en place d’une voie de bouclage interne desservant des parkings semi-enterrés disposés à l’extrémité de chacune des bandes.

Chronologie

1998 : Premières études

1999 : Sélection de l’équipe de MOE urbaine

2000 : Création de la ZAC

2012 : Livraison du bois habité

2015 : Achèvement de la ZAC Eurallile 2

Nouvelle concession d’aménagement

2019-2020 : Livraison Biotope

Les acteurs du projet

Maîtrise d’ouvrage :
SPL Euralille concessionnaire de la MEL

Maitrise d’œuvre urbaine :
PHASE  1 (200-2015) : Dusapin Leclerc I TER
PHASE 2 (2015-Auj) : Atelier 9.81 I Topotek I Profil Ingénierie

Les chiffres du projet

  • 21 ha
  • 215 000 m² de SDP
  • 720 logements
  • 155 000 m² de bureaux
  • 3 000 m² d’hôtels
  • 3 500 m² d’activités, commerces & services